Une première dans les centres de correction des copies du bac 2013, L’opération suspendue pendant deux heures 

Une première dans les centres de correction des copies du bac 2013, L’opération suspendue pendant deux heures 

Le Cnapest-Élargi a adressé, hier, une lettre de dénonciation et de proposition au ministre de l’Éducation. Il exige des sanctions “non pas en guise de vengeance, mais en guise de dissuasion”.

L’opération d’évaluation et de correction des copies du baccalauréat 2013 a été marquée par la montée au créneau des enseignants chargés d’accomplir cette rude mission. Encore une première dans les annales du baccalauréat ! L’appel du Cnapest-Élargi aux 35 000 enseignants-correcteurs répartis sur 63 centres de correction pour un mouvement de protestation n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Les enseignants ont répondu “massivement” à l’arrêt de l’opération d’évaluation pendant deux heures, de 10h à 12h. La raison ? Dénoncer énergiquement les dépassements commis par des candidats de la branche littéraire lors de l’épreuve de philosophie, à savoir violence physique et verbale et triche collective sous l’œil “protecteur” de surveillants stupéfaits.



Selon le chargé de communication du Cnapest-Élargi, “l’action a été largement suivie à travers les différents centres de correction du territoire national”.

Une lettre a été adressée, hier, au ministre de l’éducation nationale par le Cnapest-Élargi. Précisant d’emblée que “pour les enseignants ayant choisi ce métier, pour sa noblesse et pas uniquement pour en faire un gagne-pain, la période de correction est considérée comme étant celle de la récolte de ce qu’ils ont semé”.

Malheureusement, “cette récolte est entachée par la fraude dans tous les examens, notamment celui de la filière lettres et philosophie” où le rendement n’est autre que le fruit du mélange du bon grain avec l’ivraie. Et d’ajouter : “Les correcteurs ne savent pas si la copie qu’ils ont entre les mains est authentique ou contrefaite et quel est le degré de cette contrefaçon.”

Pour remédier à cette situation, le Cnapest recommande à la tutelle “de sévir et de sanctionner tous ceux qui ont entaché cet examen sacré”. Des sanctions “non pas en guise de vengeance, mais en guise de dissuasion”.

Le syndicat avance une série de propositions, à savoir : le retour aux fiches de synthèse, à l’autorité pédagogique des  enseignants au sein des conseils de classe, la révision des règles de la concurrence et de la motivation basée actuellement sur le classement des établissements, ce qui pousse certains à user de la triche en vue de s’assurer un bon classement pour être honorés et non sanctionnés et en faire du bac un examen d’évaluation des capacités finales acquises pendant l’année scolaire et non de ruminer des connaissances.

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